Nous remercions le Jir pour l'article qu'ils ont publié ce matin sur notre site Internet.
Voici un copier-coller de l'article.
Le covoiturage passe la seconde
CLICANOO.COM | Publié le 1er juillet 2008
Phénomène assez récent à la Réunion, le covoiturage se démocratise peu à peu. Une progression lente, mais certaine, prix du baril oblige.
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Hausse des carburants, pouvoir d’achat en berne… Le principe du covoiturage présente aujourd’hui des atouts de choc, irrésistibles. Il représente sans nul doute un moyen radical pour des économies immédiates, d’une simplicité absolue. Le coût d’un trajet fond en remplissant sa voiture. Et voilà que les dépenses, liées au déplacement, s’allègent considérablement. Un vrai bonheur par les temps qui courent, où les comptes en banque crient famine. Cette démarche relève du bon sens, considère l’enjeu environnemental, fluidifie le trafic. Et par-dessus le marché, génère du lien social. Force est de constater que le mouvement s’ancre peu à peu dans les mentalités réunionnaises, même si le chemin reste encore long. Dédié à ce mode de déplacement alternatif, le site internet www.covoiturage-reunion.fr existe depuis maintenant plus de trois ans. Créée en mai 2006, cette plate-forme a connu à ses débuts, un “succès mitigé”, selon le webmaster, individualisme oblige. Un chacun pour soi qui n’explique pas tout. Le site, voué à mettre en contact “covoitureur” et “covoituré”, est longtemps resté dans l’ombre. Seule opération d’envergure, en 2007 : il avait investi le front de mer de Saint-Paul pour sensibiliser la population.
LES AUTORITÉS ONT UN RÔLE À JOUER
“Mais depuis, nous n’avons pas mené de grandes actions, ni intégré des plans de communication”, poursuit Jonathan Gravier. Les manœuvres de communication se cantonnent à l’échange de liens avec d’autres pages web. Le webmaster s’attelle également au référencement : apparaître en bonne position sur les pages Google. Pour l’heure, le trafic sur le site demeure marginal, mais croît, c’est l’essentiel. “Aujourd’hui, nous enregistrons 164 membres, qui utilisent nos services de covoiturage par internet. Chaque semaine, en moyenne trois nouvelles offres apparaissent sur le site”, annonce Jonathan Gravier. Par ailleurs, covoiturage-reunion.fr compte 51 demandes pour 75 offres. Ces chiffres ne font certes pas rêver mais signifient un tournant dans les comportements. “Ce sont souvent des personnes qui viennent d’obtenir un emploi et qui doivent effectuer un trajet régulier”, explique le webmaster. “Autre exemple : des étudiants saint-pierrois qui doivent aller à Saint-Denis tous les lundis pour travailler et rentrer le week-end”. Longtemps Alain a fait ses pleins, une rondelette somme pour lui tout seul. Depuis qu’il “offre” sa 306 à d’autres, le passage à la pompe est moins pénible. “Je trouvais ridicule tous ces gens seuls dans leur automobile, se dirigeant tous vers la même ville”, explique-t-il. Désormais, ses trajets, il les parcourt avec d’inconnus compagnons de route. “On ne sait jamais trop sur qui on va tomber, c’est le suspense”, se réjouit-il. “On discute, ou pas. En tout cas, on fait des économies”. “Remplir sa voiture”, une démarche d’une logique implacable pour vivre mieux, qui empiète de jour en jour sur notre individualisme. Les pouvoirs publics ont leur rôle à jouer afin de booster ce mouvement… En Grande-Bretagne, les autorités ont pris des mesures destinées à inciter les automobilistes à ne plus rouler solo. Certaines collectivités métropolitaines s’y mettent, avec la création de “points covoiturage”. À bon entendeur…
Damien Frasson-Botton
D’une simplicité enfantine
Si vous ne supportez plus de vous ruiner en essence. Si vous effectuez un même trajet régulier. Si vous trouvez ridicule que des milliers d’automobilistes mobilisent leur véhicule pour eux seuls. Si vous n’êtes pas contre discuter ou pourquoi pas rencontrer de nouvelles personnes, allez donc faire un tour sur covoiturage-reunion.fr. En quelques clics, vous pouvez vous inscrire en remplissant un formulaire rapide, gratuitement bien sûr. Ainsi, covoitureurs et covoiturés peuvent entrer en contact. Les utilisateurs conviennent à l’avance de la participation aux frais. Question assurance, il est recommandé aux conducteurs de le déclarer à leur compagnie. Évidemment, évitez les rendez-vous dans les lieux lugubres…
Un système qui fait le plein en métropole
Le baril d’or noir a décidément tous les pouvoirs. Grâce à lui, deux personnes qui ne se connaissent pas, acceptent de faire voiture commune. Trêve de cynisme, le phénomène du covoiturage en métropole s’amplifie au même rythme que le prix de l’essence. Ce mode de déplacement alternatif a connu un boom depuis que le baril a franchi la barre symbolique des 100 dollars. Le Net dévoile aujourd’hui pléthore de sites, principalement développés par des associations de covoiturage, mais également des conseils généraux et intercommunalités. Le Centre d’étude sur les réseaux des transports et d’urbanisme en dénombre 78 pour 2007 (10 en 1990), représentant 430 000 inscrits et 500 000 annonces. Depuis quelques années, certaines entreprises jouent le jeu. Comme Renault, qui a mis en place un site de covoiturage pour ses salariés. Tout est bon à prendre.
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